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L’anxiété liée à ma santé (ou Ma vie après le diagnostic)

Du jour au lendemain, tout a changé. 

Ma santé est devenue ma première priorité. Par ailleurs, je découvre de nouvelles sources de stress, des micro-agressions d’anxiété quotidiennes provoquées par la maladie. Ce niveau de vie qu’il faut adopter… Ce niveau-risque lié au traitement immunosuppresseur qu’il faut toujours garder en tête…. Prêter attention aux moindres symptômes… Une vigilance constante.

Anxiété et Maladie de Crohn

Il est très facile d’accepter la maladie, de vivre “pleinement et sereinement” quand celle-ci nous laisse tranquille, quand le traitement ne prend pas trop de place ou quand la fatigue nous oublie. Bref, quand on retrouve la vie d’avant !

L’anxiété liée à la maladie a développé chez moi, à certains moments, des troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Chaque personne atteinte d’une maladie chronique connaît cette dérive : tout contrôler pour éviter que les symptômes ne reviennent. Cette anxiété peut même virer en phobie et devenir une maladie à part entière. Or, on a déjà pas mal à faire avec le Crohn !

Si je mange ceci ou cela, je vais peut-être le regretter. Si je stresse trop, je vais provoquer une poussée. Si je suis ballonnée aujourd’hui, cela cache-t-il un symptôme auquel je devrais faire attention… 

La charge mentale

La charge mentale qui accompagne la maladie est comme un ballon qui ne fait que gonfler, encore et encore, jusqu’au moment où il éclate. Et là, la maladie redevient une réalité. 

Il est possible que le diagnostic d’une maladie chronique provoque la dépression. De nombreuses personnes atteintes en souffrent. Néanmoins, si elle n’est pas prise en charge comme il faut, cette dépression devient chronique à son tour… Et une maladie chronique de plus, une ! 

La charge mentale liée à la maladie

Ce fardeau a tendance à s’aggraver si la maladie prend de l’ampleur. Qui plus est, avec les maladies comme le Crohn, cela peut générer des émotions que je ne suis pas prête à gérer. 

Le yoga oui mais !

Malgré ma rencontre avec le yoga, ma sérénité apparente, mon optimisme et ma nature heureuse aux allures “je m’en foutiste”, en général, je dois avouer que quand la maladie me ratrappe, me rappelle ma condition, il est très facile de céder à l’anxiété. 

Fatiguée par la douleur, fatiguée par la fatigue… Un cercle vicieux se met en place. Pourtant, le mental n’est pas plus fort que tout ! Respirer ! Calmer sa respiration ! Méditer ! Mais parfois aussi céder ! Céder à la fatigue, céder à la colère, céder à l’anxiété. Laisser le mental aussi se reposer. 

Je vis des moments difficiles. Ma force, dans ces moments-là, est de pouvoir accepter ma faiblesse. Ma force réside dans l’écoute de mon corps, de mon mental et dans l’autorisation à lâcher prise et à m’abandonner à la maladie. Ne plus lutter, la laisser exister, s’exprimer, puis ça ira mieux. Je m’apporte le soutien, l’empathie et la tolérance dont j’ai besoin, de l’amour inconditionnel, celui que je me donne quand tout va bien. Je prends soin de moi, en m’autorisant à aller mal.

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