La fatigue chronique peut avoir plusieurs origines quand on est atteint d’une MICI telle que la maladie de Crohn. C’est un des symptômes les plus handicapants de notre nouveau quotidien.
Les termes compliqués
Une des causes de fatigue chronique les plus courantes est l’inflammation généralement due à une mauvaise alimentation. On appelle silencieuse une inflammation asymptomatique sur une longue période et qui ne se voit pas dans les tests sanguins.
Alors comment ça marche ?
Les aliments riches en sucre sont à l’origine d’une inflammation du système digestif. Ils sont la cause du déséquilibre du système immunitaire qui demeure en alerte permanente. L’accumulation de graisse abdominale est également responsable d’inflammation et provoque une fatigue chronique.
Certains aliments que vous connaissez déjà sont pro-inflammatoires.
Le sucre est responsable de la sécrétion de sérotonine, l’hormone du problème. Le souci, c’est que lorsqu’on réduit sa consommation, le taux de sérotonine baisse. Vous voyez où je veux en venir ? Nous souffrons alors d’un manque de dynamisme et d’une baisse de moral. Par conséquent, nous nous dirigeons vers les aliments sucrés. Souvent, nous avons tendance à voir dans le sucre une sorte d’antidépresseur (notamment avec le chocolat). Or c’est lui qui met le feu aux poudres et provoque la fatigue. N’oublions pas non plus toutes les autres maladies liées à une consommation excessive de sucre, je pense notamment au diabète.
Les gras saturés rejoignent la liste des fauteurs de troubles. Ces derniers augmentent le taux de cholestérol dans le sang quand on en abuse, contrairement aux acides gras insaturés. Si le taux de cholestérol est trop élevé, des cristaux se forment et se déposent sur les parois des artères. Le système immunitaire réagit alors par une vive inflammation de la paroi des vaisseaux. Ce qui mène de nouveau à une fatigue chronique.
Fatigue et dépression
La dépression et la fatigue vont de paire. Quand on est déprimé, on est fatigué, lassé, on n’a envie de rien.
La première erreur que nous faisons est de penser que la dépression n’a pas de cause biologique. Aujourd’hui il est prouvé que la dépression est une maladie mentale complexe liée à un trouble inflammatoire. Qu’elle soit d’origine alimentaire ou non, l’inflammation provoque la sécrétion de cortisol, hormone du stress, qui à long terme devient la dépression.
En tant que malade chronique, je subis déjà une fatigue extrême provoquée par les différents traitements, par l’anxiété, la charge mentale, et tout le lot de symptômes qui accompagnent la maladie. Il est facile de céder à la malbouffe quand on est déjà bien fatigué. Pourtant, il faut toujours garder en tête qu’une mauvaise alimentation aggrave considérablement la condition mentale et physique d’une personne.
Ann Wigmore, praticienne de santé holistique lituano-américaine, naturopathe et défenseure des aliments crus, nous rappelle :
“Les aliments que vous mangez peuvent être soit la plus sûre et la plus puissante médecine, soit le plus lent des poisons.”
Une bonne alimentation donne au système immunitaire ce dont il a besoin pour se renforcer et combattre efficacement l’inflammation.
En tant que professeur de yoga et yogini, je ne peux pas finir cet article sans vous parler de l’exercice physique.
L’activité physique produit un facteur de nécrose tumorale (TNF) qui diminue l’inflammation. Pour la plupart des malades atteints d’une MICI, ou un traitement immunosuppresseur anti-TNF alpha, pratiquer une activité physique quotidienne est alors vitale.
Yogini Tips :
Pourquoi ne pas essayer le régime ayurvédique comme désintox ?
L’ayurveda considère la santé et la maladie comme les sources du bonheur et du malheur. Une personne parfaitement saine, au-delà de la maladie, mais dans son hygiène personnelle, est une personne heureuse.
Concrètement comment cela se présente ?
Tout d’abord il faut espacer ses repas d’au moins 4 à 5 heures. Donnez le temps nécessaire à votre organisme d’assimiler les aliments. Aucun médecin ne vous dira le contraire, le repas le plus copieux sera le déjeuner. Le système digestif est le plus actif à ce moment-là. Le soir, mangez équilibré mais léger pour ne pas perturber votre sommeil ! Jusqu’ici, on ne s’attire pas les foudres des nutritionnistes.
Et puisqu’on parle de Yoga, restez reconnaissants et respectueux de votre corps et de votre nourriture, c’est-à-dire, évitez les distractions, surtout les écrans pendant les repas. Mangez en pleine conscience. Soyez bienveillants envers vous-même et la nourriture que vous a offert la planète.
Mais alors qu’est-ce qu’on mange ?
Pour simplifier, l’analyse des aliments en termes de vitamines, oligoéléments et autres composants n’existe pas en diététique ayurvédique. Chaque repas doit contenir au moins trois des six goûts (sucré, salé, épicé, acide, piquant, amer et astringent) pour que l’alimentation reste saine et équilibrée.
voici la liste selon esprit-ayurveda.fr :
SUCRÉ
Aliments : blé, orge, fruits doux comme la figue ou la banane, lentilles, lait, beurre, miel, chou, sucre.
SALÉ
Aliments : Toutes les sortes de sel, fromages, viandes, fruits secs.
ACIDE
Aliments : Agrumes et autres fruits acides, produits laitiers.
PIQUANT
Aliments : Poivre, cumin, piments, cannelle, moutarde, paprika, gingembre.
AMER
Aliments : Légumes à feuilles comme l’épinard, curcuma, fenugrec, endives, l’huile d’olive.
ASTRINGENT
Aliments : Haricots et autres légumineuses, céleri, aubergines, pommes, poires, soja.